Article paru dans L’AVENIR « Un prolongement pour Face to Face »
L’exposition des artistes «différents» soutenue par le Pêcheur de Lune est visible jusqu’au22 juin à l’hôtel de la gouverneure.
Dix-sept diptyques de l’exposition Face to face sont à (re) découvrir les samedi et dimanche de 10 à 12h30 ou sur rendez-vous, jusqu’au 22 juin au palais de la gouverneure à Wavre.
L’exposition est baptisée Face to face car elle présente des duos ou diptyques: à savoir les portraits d’artistes «différents» réalisés par les photographes professionnels Éric Lefèvre et Guy Schotte aux côtés des autoportraits réalisés par ces artistes handicapés selon des techniques et dans des formats choisis par ces artistes.
Vingt-deux artistes différents provenant de six institutions (dont la Maisonnée à Haut-Ittre) avaient exposé du 31 janvier au 2 mars, dans l’espace temporaire de la Fondation Folon à La Hulpe à l’initiative de l’ASBL Pêcheur de Lune et vu la place limitée, ils sont 17 à exposer lors du prolongement à Wavre.
«L’exposition m’a touchée personnellement, indique la gouverneure du Brabant wallon, Marie-José Laloy, sans compter qu’elle s’inscrit dans le cycle Regards d’ailleurs, qui avait été l’occasion d’accueillir une exposition sur les femmes ou encore sur Haïti, avec les photos de Benjamin Struelens. Prolonger cette exposition en ces murs, c’est permettre à des personnes qui ne vont pas nécessairement dans des lieux d’exposition de la découvrir.» Il s’agit aussi de mettre en lumière le travail des artistes d’art brut, poursuit Xavier Ide, le président du Pêcheur de Lune qui précisait en mars dernier qu’«une telle expo est une première et certaines œuvres entrent vraiment en résonance. C’est étonnant et épatant de confronter deux mondes: la vision des artistes d’eux-mêmes et la vision que nous avons d’eux. De quoi atteindre l’objectif de l’exposition qui consiste à changer le regard sur le handicap.»
Pour rappel l’ASBL récolte aussi des fonds destinés notamment à permettre à des enfants malades, handicapés ou placés issus de 60 institutions situées partout en Belgique d’aller au cinéma, à Disneyland ou dans d’autres parcs d’attraction. «Et même si certains ont l’impression que l’on offre de la futilité à ces enfants, ces journées qui leur permettent de sortir de leur institution sont essentielles pour leur bien-être et leur bonheur.» conclut Xavier Ide.
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140613_00490435